Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/275

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XVII

         Londres, 14 avril 1871.
    Cher ami,

Ta lettre du 12 m’arrive à l’instant, et je me mets de suite en devoir d’y répondre, dans l’espoir que celle-ci arrivera peut-être à temps à Versailles pour t’y recevoir à ta rentrée dans la chère maison fraternelle[1], et que tes deux frères pourront fêter ton retour chacun à leur façon, l’un par la paix de son jardin, l’autre par quelques lignes venues d’outre-mer ; l’un en t’ouvrant sa porte, l’autre en t’ouvrant ses bras ; tous deux en t’ouvrant leur cœur, où tu sais la place que tu occupes !

Hélas ! mon ami, mon cher frère, j’en-

  1. Chez Édouard Dubufe.