Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/45

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rable, et tu n’es même pas digne de manger ce pain-là. »

Et je laissai mon pain.

Cependant, rentré dans le courant ordinaire, je travaillais passablement ; et, grâce aux prix que je remportais chaque année, je m’acheminais vers l’obtention de cette « bourse entière », objet de tous mes vœux.

Il y avait, au lycée Saint-Louis, une chapelle dans laquelle tous les dimanches on exécutait une messe en musique. La tribune était coupée en deux et occupait toute la largeur de la chapelle. Dans l’une des deux moitiés se trouvaient l’orgue et les bancs réservés aux chanteurs. Le maître de chapelle, à l’époque où j’entrai au lycée, était Hippolyte Monpou, alors attaché comme accompagnateur à l’école de musique de Choron, et qui depuis se fit connaître par plusieurs mélodies et œuvres