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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/87

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Si, du moins, le Progrès, ce conquérant sans pitié, laissait la vie aux vaincus ! Mais non : le voiturin n’est plus !… Je le bénis d’avoir été : il m’a permis de jouir en détail de cette admirable route de la Corniche qui prépare si bien le voyageur au climat et aux beautés pittoresques de l’Italie : Monaco, Menton, Sestri, Gênes, la Spezia, Trasimène, la Toscane avec Pise, Lucques, Sienne, Pérouse, Florence ; enseignement progressif et alternatif de la nature qui explique les maîtres et des maîtres qui vous apprennent à regarder la nature. Tout cela, nous l’avons pendant près de deux mois dégusté, savouré à notre aise ; et, le 27 janvier 1840, nous entrions dans cette Rome qui allait devenir notre résidence, notre éducatrice, notre initiatrice aux grandes et sévères beautés de la nature et de l’art.

Le Directeur de l’Académie de France à