Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pacifique du Pasteur des peuples et de la Dominatrice des nations.

J’avais fait connaissance et peu à peu lié amitié avec une excellente famille, les Desgoffe, qui recevaient l’hospitalité de M. et de madame Ingres. Alexandre Desgoffe était, non un pensionnaire de Rome, mais un élève de M. Ingres, paysagiste d’un talent noble et sévère. Il habitait l’Académie avec sa femme et sa fille, une charmante enfant de neuf ans, — devenue depuis madame Paul Flandrin, épouse et mère aussi admirable qu’elle avait été une fille parfaite. — Desgoffe était une nature rare : cœur profond, digne, dévoué, modeste ; simple et limpide comme un enfant ; fidèle et généreux. Ce fut, on le pense bien, une grande joie pour ma mère lorsque je lui écrivis qu’il y avait près de moi des êtres excellents qui me témoignaient une véritable affection et auprès