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Jeudi, 1 h., 8 septembre.
EAUCOUP de pages de toi, ma si chère amie,
quelle joie ! Je n’avais pas eu un moment
à moi hier ni ce matin, et je me lève de table —
nous déjeunons — pour que tu aies un mot
de moi demain. Mardi sans lettre t’a causé une
déception : ce n’est pas que je voulusse t’infliger
la peine du talion, mais j’ai eu bien des jours
vides, aussi, moi. La famille, de vagues distractions,
tout cela ne me cache pas la vision de toi.
D’avoir reçu ta lettre je me sens comme grisé ; je sens qu’il y a dedans des heures de rêveries,