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Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér2, 1913.djvu/13

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pays, ni de son temps. » C’est tout le contraire, et il me semble un type représentatif et de sa race et de son siècle. Quel abîme y a-t-il donc entre Candide et les Demoiselles de Bienfilâtre ? N’a-t-il pas, tout comme Jules Verne, utilisé pour des fins romanesques la science du moment ? A quelle autre époque aurait-il pu écrire l’Ève future ou la Machine à gloire ?

Il me disait :

« Vous souvenez-vous de ce mot de la Princesse de Clèves « Il nous parut un stratagème » ? Eh bien, cette princesse se sert innocemment du procédé de Mallarmé : Stratagème, au lieu de : Celui qui use d’un stratagème. »

Je n’ai pu retrouver le passage, ce qui est commun, quand on relit un livre exprès.

Un étranger lui demandait

– Vous qui avez connu Wagner intimement, était-il agréable en conversation ?

– L’Etna est-il agréable en conversation ? répondit Villiers.

Il racontait avec joie cette anecdote :