Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/52

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bois de marronniers. Des hampes roses tombaient parfois à nos pieds. Nous descendîmes des escaliers, nous en gravîmes d’autres, nous vîmes des bassins et des vasques, des statues de pierre et des orangers, un cyclope et la nudité d’une nymphe, des fleurs de toutes les couleurs, des arbres de toutes les écorces, des arbustes de toutes les feuilles, et des pigeons qui, d’un vol oblique, descendaient sur les gazons parmi le vol des moineaux effarouchés.

L’AUTRE

Mon nom ? Quelle idée ! Vous l’apprendrez, si vous êtes destiné à le savoir. Il n’est pas mystérieux. Appelez-moi « amie », je vous le permets, pour cette journée.

MOI

Nous aurons donc toute une journée ?