« Je vais à Passy, j’affronte les pavés raboteux de la rue Basse, qui est très-haute, malgré sa dénomination hypocrite, et je demande au concierge de la maison, n° 19, madame de Bri…
« Ce concierge, méfiant comme un verrou, me regarda jusqu’au fond des yeux ; à peine rassuré après cet examen, doublé pourtant du mot de passe, il murmura : « Montez au premier. » Son regard sinueux m’accompagna longtemps en spirale : ce ne fut pas par politesse.
« Je montai au premier.
« Au premier, je trouvai, plantée sur le carré, la femme du concierge. Elle faisait sentinelle au seuil d’une porte qui donnait sur un perron.
« — Madame de Bri…, s’il vous plaît ?
« Le perron avait double escalier.
« — Descendez dans la cour, me dit la concierge.
« J’étais monté d’un côté, je descendis de l’autre, comme on le pratiquerait pour une double échelle.
« Au bas de l’escalier, je rencontrai la petite fille du portier, nouvel obstacle qui me barra le passage. Nouveau recours au talisman, au Sésame, ouvre-toi ! Pour la troisième fois, je répétai : Madame de Bri…, s’il vous plaît ?
« La petite fille, d’un air fin et mystérieux, me