Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/243

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— Je n’ai pas fini de vous expliquer tout mon système, reprit le comte de Madoc en découpant élégamment du jambon.

— Quel système ? demanda Glenmour.

— Mon système de grand dévoûment.

— Comment, il n’est pas fini ? dit aussi Mousseline. Vous obtenez de l’actrice qu’elle quitte sa profession, qu’elle vous suive…

— Ou vous ne l’obtenez pas, interrompit Glenmour. Mais enfin vous l’obtenez : soit. Que reste-t-il à dire ?

— Il reste à dire, reprit Madoc, que je ne l’enlèverais pas ainsi aux succès du théâtre pour la mener dans un grenier, dans une chaumière enfumée. Je la conduirais ensuite dans mon château aux environs de Londres.

— Ah ! vous avez un château ? comte, demanda aussitôt Mousseline, qui ne parut pas fâchée de cette conclusion.