Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/53

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nées, que je n’étais pas seul à l’aimer. Un ouvrier en marqueterie, employé dans la maison, riche autant que j’étais pauvre, demanda Baptistine à son père, qui la lui refusa.

— Je redemanderai du bœuf au naturel, interrompit un convive.

— Il n’y en a plus, répondit le garçon.

— Qu’on en tue !

Bergamotte continua :

— Il garda son plomb sur le cœur. J’ai oublié de vous dire son nom : il s’appelait Schmitt, un nom alsacien, allemand, un nom de choucroûte, enfin. Mais Baptistine ne l’aimait pas, et j’étais pour lors fort tranquille de ce côté.

— J’ai soif ! s’écria l’infatigable Mouffleton.

— Que veut boire, monsieur ? répondit un garçon ; est-ce du bordeaux ?

— Non, pas du bordeaux.

— Du beaune vieux ?

— Non plus.