Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Du…

— Du mauvais ; oui, du mauvais. J’en ai assez comme ça de ces bons vins qui ne ratissent pas en passant sous le pont. Donne-moi du mauvais, à cinq sous le litre. C’est le bon pour moi, entends-tu ?

— Voilà, reprit Bergamotte, qu’à cette époque je fus appelé pour le service militaire. M. Kleinberg pouvait me faire un remplaçant, et il n’en était pas trop éloigné, à cause de sa femme et de sa fille ; mais il disait avec raison qu’il faut qu’un jeune homme ait vu le feu pour être plus tard vraiment homme. Il avait servi, lui aussi, et avec distinction. Du reste, il me dit : Pars, mon ami ; au retour, je t’appellerai mon fils.

— Ah ! voilà l’histoire, interrompit Faucheux ; il se proposait de te donner sa fille si tu revenais capitaine ; tu revins ébéniste, et il la maria à l’autre, à l’Allemand.