Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/162

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Tancrède, votre imagination court encore plus vite que nos chevaux.

— Mais, mylady, sir Caskil m’a jeté l’autre jour dans l’eau, je ne vois pas pourquoi, à cause de vous, il ne se jetterait pas un peu par terre.

— Vous ririez bien !

— Je l’avoue, sir Caskil !

— Hé bien ! je suis bon homme ; non seulement je veux que vous jouissiez du spectacle de ma chute, mais je ne m’oppose pas à ce qu’elle ait des témoins plus nombreux.

— Proposeriez-vous une course sur la pelouse, là, devant le château ?

— Je n’y pensais pas du tout, mais vous m’en donnez l’idée… Cependant, j’y songe, une course m’exposerait beaucoup, elle m’exposerait trop…

— Allons donc ! s’écria Tancrède, qui méditait une victoire, un triomphe, vous ne tom-