Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/18

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toutes celles de sa classe si intéressante elle avait reçu cette éducation exagérée que ces dignes pères prodiguent à leurs filles, à défaut de bonnes dots. Le charme des veillées paternelles est de leur enseigner les langues anciennes et modernes, les sciences, les beaux-arts ; et quand elles ont appris le grec, le latin, à exécuter, au piano ou sur la harpe, la musique de Handel, de Beethoven, on les accompagne au premier port venu ; on les embrasse, et on leur dit : Va sur le continent, et que le Seigneur t’accompagne !

Pâquerette n’avait pas été tout-à-fait aussi aventurée, mais elle avait aussi reçu cette fatale éducation qui ne sert aux jeunes filles anglaises qu’à se résigner, quand elles tombent, loin de leur patrie, dans le malheur d’une condition difficile, et elles manquent rarement d’y tomber. En Angleterre, elles deviennent… je ne veux pas dire ce qu’elles