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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/234

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— Il y a donc erreur ?

— Ô adorable coquine ! s’écria Mousseline. Mais relis donc cette adresse !

— En effet. Je ne lis que : À madame la marquise. Le reste est oublié.

— Comment a-t-on pu commettre un pareil oubli ? Peu nous importe !

— Ainsi, c’est entendu, nous gardons l’étranger… Ne le laissons pas partir… Qu’on ferme les barrières de Paris. Il est Allemand, il est blond, il est baron, donc il est riche !

— C’est mon avis aussi, Mousseline ; mais je te ferai observer que c’est à moi qu’il est adressé ; à moi seule.

— Ah ! tu me fais observer cela ! s’écria tout à coup Mousseline, dont les cheveux devinrent à l’instant même les serpents des furies. Eh bien ! merci… chère amie ! Ce qui veut dire que tu l’accapares, que tu l’absorbes.

— Non ! mais… tu comprends…