Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/247

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prochaine décadence du major. Il n’a plus d’argent, c’est vrai, mais il peut faire des dettes, beaucoup de dettes encore, se dit-elle. C’est même le bon moment pour en faire. Elle l’en accabla.

Elle se fit acheter une maison de campagne à Sceaux, elle l’obligea à répondre pour la Marquise qui devait trente mille francs à un usurier, enfin elle en fit une machine à signer des lettres de change. Son père le tirera du guêpier, se disait-elle ; il ne voudra pas le laisser pourrir dans la prison pour dettes.

Le baron était peu connu de Mousseline, qui, sous le charme de cet espoir assez mal fondé, plaisantait ainsi du vieillard allemand avec son fils, le major de Morghen. Quel âge a donc le cher papa ? Est-il sujet à la goutte remontée ? N’a-t-il jamais ressenti des symptômes d’apoplexie ?

Mais le moment étant venu pour le major de