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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/248

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se cacher ou de se voir un beau matin appréhendé au corps par les gardes du commerce, Mousseline devint froide pour lui ; elle admit peu à peu d’autres intimités qui le désespérèrent, car l’amour du major suivit les progressions de sa misère. Il lui fit des remontrances, puis des reproches, puis il eut des emportements ; mais obligé d’éviter la prison pour dettes, il fut aussi obligé de ralentir ses visites chez Mousseline, qui avait prévu ce résultat.

Un instant elle crut s’être tout à fait débarrassée de lui. Depuis deux mois, il n’était venu faire aucune scène de violence chez elle. Son roman avec le jeune de Morghen lui sembla complètement fini.

Mais le jeune major aimait Mousseline plus que jamais ; il l’aimait au moins autant pour ses vices brillants et pour ses dilapidations que pour sa beauté vraiment fort remarquable, quoique tachée, aux yeux de l’observateur,