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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/255

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à la gloire de la mort violente. Ce sont les martyrs de la spécialité, les victimes du boulevard de Gand, où ils ont vécu et trôné pendant quelques mois. Ils s’imaginaient qu’on ne peut sans honte manger chez soi, ne pas porter des moustaches, refuser un duel stupide et accuser moins de trente mille livres de rente.

Ils se ruinent, ils se font tuer pour l’amusement de la galerie, qui n’a pas, elle, la niaiserie de leur donner l’exemple.

À midi, le nouvel amant de Mousseline et le major de Morghen se rencontrèrent ponctuellement à Saint Mandé, au pied de la tourelle, d’où ils s’enfoncèrent dans le bois, suivis des quatre témoins sacramentels. Ils s’arrêtèrent derrière la butte du Polygone. Là devait se vider le combat. L’affaire était trop simple pour pouvoir s’arranger.

Quand on s’est disputé pour rien, donné rendez-vous pour rien, il serait absurde et ridi-