Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moins que personne, n’était d’humeur à souffrir avec tranquillité une pareille spoliation, quoique légitimement fondée. Il ne se possédait pas à la vue de ses cousins, admis dans la plus cordiale intimité chez son père qui ne l’appelait, lui, que M. le major quand il se voyait forcé de lui adresser la parole. Il les aurait volontiers provoqués tous en duel et étendus sur le carreau ; mais, en Allemagne, le moyen n’était pas praticable ; il n’y fallait pas songer.

Il n’avait réellement aucun moyen de conjurer l’orage qui s’amassait sur sa tête et près à chaque instant d’éclater ; car la santé du baron déclinait beaucoup, malgré sa robuste constitution.

D’un autre côté, le major, habitué à la vie convulsive de Paris, prenait en horreur l’existence calme et monotone où il était plongé. Le simple l’exaspérait ; il avait des envies,