Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/267

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des rages de se pendre au milieu de ces prairies qui ne devaient plus lui appartenir. La plus belle nature à ses yeux était le boulevard de Gand, et le plus radieux lever du soleil, la rampe de l’Opéra.

La douleur qui le rongeait au sujet de l’héritage paternel porta sur sa raison. À la plus légère occasion, il s’abandonna à des colères terribles.

Un jour qu’il était livré à une de ces crises mentales, un domestique vint lui dire que M. le baron l’attendait dans son cabinet pour lui parler.

Le jeune major répondit qu’il allait s’y rendre. Il s’efforça aussitôt de maîtriser son irritation nerveuse, de se composer un visage tranquille.

Il se présenta ensuite dans le cabinet de son père. Le baron avait, comme de coutume, ôté sa cravate noire et rabattu son large col