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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/268

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de chemise sur sa robe de chambre. Jamais peut-être il n’avait offert une tête plus belle, plus vénérable. Il était assis au fond d’un fauteuil de velours noir en face du portrait en pied de feue la baronne de Morghen.

— Asseyez-vous là, dit-il à son fils, en lui indiquant un siége.

Le major de Morghen se découvrit avec un respect forcé, et s’assit en silence.

— Cette entrevue, commença par dire d’un ton calme le baron, est la dernière que nous aurons ensemble ; je vous prie donc de ne pas l’oublier.

— Je ne l’oublierai pas, monsieur mon père.

— Je prends Dieu et votre excellente mère à témoin, reprit le baron, que j’ai fait pour vous tout ce qui est imposé à un bon père. Descendez dans votre vie. Comment avez-vous reconnu mes soins, mes bontés ? Encore,