Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

si vous n’aviez été qu’ingrat ! Vous avez été injuste, méchant, cruel, sacrilége envers moi. J’ai pardonné plusieurs fois, mais mon indulgence n’a servi qu’à vous encourager à persister dans le mal.

Le baron s’arrêta un instant.

— Pourquoi, reprit-il, vous considérerais-je encore comme mon fils ? pourquoi… mais ma résolution est irrévocablement prise…

— Et cette résolution ?

— Vous allez la connaître, patientez.

Mes neveux et mes petits neveux m’entourent d’une affection filiale ; ils honorent ma vieillesse quand vous souillez le respect qui lui est dû. En vous retirant toute ma tendresse, à qui pouvais-je la donner, consultez-vous, si ce n’est à eux ? Il est de raison que mes grands biens, ceux dont je suis sûr que vous auriez fait un détestable usage, leur