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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/285

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ment nerveux de sa main était passé dans sa mâchoire ; il dit en claquant des dents : La sonnette ! la sonnette !… Puis, avec une joie sinistre qui sortait de sa terreur même et n’en différait guère, il se dit : Que je suis stupide ! mais c’est le vent, oui, c’est le vent qui a agité la sonnette ; c’est le vent qui a emporté la lettre, éteint ma lampe ; assurément, très certainement, c’est le vent, et je n’y ai pas d’abord songé !

Marchant à tâtons, le major de Morghen chercha la table et la lampe qui y était posée, pour la rallumer.

La sonnette allait toujours.

Et toujours avec le même frisson dans le sang, dans les membres, le jeune major essaya deux fois de rallumer la lampe ; à la troisième, enfin, il y parvint.

— Cette sonnette ?… Voyons, mais voyons cette sonnette, dit-il, et il monta sur une