Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/287

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Dans son trouble, il avait pris la croisée pour la porte ; il l’avait ouverte, mis déjà le pied hors de la chambre et touché la terre, qui venait jusqu’au bord de cette croisée.

Il ne savait plus ce qu’il faisait.

Tout à coup, un des saules bafoués par la tempête lui cingle, du revers d’une de ses branches, un coup si violent au visage, qu’il est repoussé au milieu de la chambre, avec mille éclairs dans les yeux, un torrent d’eau glacée sur la poitrine.

Le tintement de l’implacable sonnette ne cessait pas.

Il rallume sa lampe une seconde fois et s’élance dans les ténèbres du corridor qui joint la chambre de la Sonnette à la chambre de la Résurrection. Une fraîcheur de caveau le frappe au visage. Le bruit de la sonnette le poursuivait sans cesse ; il avance, il recule, il avance encore, il est enfin à deux pas de la