Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/295

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— Nous avons donc inhumé papa ? lui dit-elle en l’embrassant.

— Mais oui… chère, répondit le major en cachant sous un sourire forcé le sentiment qu’il éprouvait.

— C’est très bien… et nous avons hérité de papa, il paraît ?

— Nous avons hérité…

— Eh bien ! mon cher, puisque vous voilà riche, c’est l’occasion de ne faire du bien à personne. Il faut en profiter.

— Toujours folle !

— Nous allons encore nous aimer, j’espère ?

— Serais-je revenu sans cela ?

— Il est charmant, cet orphelin ! Nous aurons tous les soirs un petit jeu…

— Un gros jeu !… un jeu d’enfer.

— Comme il s’est formé !…

— Quelques fins soupers ?…

— Continuellement des soupers.