Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sang. Il avait sur lui un écrit où était tracée d’une main ferme sa volonté dernière ; et sa volonté était celle-ci : « Je veux qu’on place sur ma tombe la sonnette qu’on trouvera chez moi, dans mon secrétaire. »

Et sa volonté fut remplie.

— Vous savez maintenant, ajouta le chevalier De Profundis en regardant le marquis de Saint-Luc, consterné de tout ce qu’il avait entendu, pour quel motif il désira que cette lugubre sonnette fût placée sur son tombeau. C’était en souvenir de la sonnette du parricide ; en souvenir de celle qui avait retenti à ses oreilles effarées la nuit où il veillait sur le cadavre de son père assassiné, par lui et ressuscité un instant à ses yeux.

Ainsi s’était donc accomplie à la lettre la promesse qu’il avait faite à son père cette nuit là : je serai damné !