Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devoit être pénible pour Angelo, surtout quand le temps étoit mauvais, lui offrit une habitation. Voilà donc Angelo établi, pour la seconde fois, dans le palais Lichtenstein ; mais il y mena sa famille ; il y vivoit en retraite comme auparavant dans la société de quelques amis, dans celle des savans, et livré aux belles-lettres qu’il cultivoit avec zèle. Son étude favorite étoit l’histoire ; son excellente mémoire l’aidoit beaucoup ; il étoit en état de citer les noms, les dates, l’année de naissance de toutes les personnes illustres, et des principaux événemens.

Son épouse, qui languissoit depuis longtemps, se soutint encore quelques années, par les tendres soins d’un époux qui lui prodigua tous les secours de l’art ; mais enfin elle succomba. Dès-lors Angelo fit des réformes dans son ménage ; il n’invitoit plus d’amis à sa table ; il ne buvoit que de l’eau pour en donner l’exemple à sa fille, dont l’éducation alors achevée étoit entièrement son ouvrage. Peut-être aussi vouloit-il, par une économie sévère, assurer la fortune de cette fille unique.

Angelo fit encore plusieurs voyages dans