Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/23

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ligne terminée d’un côté par la variété blanche, et de l’autre par la noire, il existe des différences remarquables qui s’atténuent et se confondent dans les intermédiaires.

Des passages d’auteurs qu’on a cités, attestent que les Grecs ont eu des esclaves nègres ; c’étoit même un usage assez commun, selon Visconti, qui, dans le Musée Pio-Clémentin, a publié une très-belle figure d’un de ces Nègres qu’on employoit au service des bains[1] : déjà Caylus en avoit fait graver plusieurs autres[2].

La loi mosaïque défendoit de mutiler les hommes ; mais Jahn assure, dans son Archéologie biblique, que les rois des Hébreux achetoient des autres nations des eunuques, et spécialement des Noirs[3] ; il ne cite aucune autorité à l’appui de son dire. Toutefois il est possible qu’ils en aient eu, soit par leurs communications avec les Arabes,

  1. T. III, p. 41, planch. 35.
  2. V. Recueil d’Antiquités, etc., t. V, p. 247. planch. 88 ; t. VII, p. 285, planch. 81.
  3. Archæologia biblica, etc., à J. Ch. Jahn. Viennæ, p. 389.