Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/24

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soit lorsque les flottes de Salomon cingloient d’Aziongaber à Ophir, d’où elles apportoient, dit Flavius Josephe, beaucoup d’ivoire, des singes et des Éthiopiens[1] : ce qui est incontestable, c’est que l’Égypte commerçoit avec l’Éthiopie, et que les Alexandrins faisoient la traite des Nègres. Athenée et Pline le naturaliste en fournissent la preuve, et Ameilhon s’en appuie dans son histoire du commerce des Égyptiens[2].

Pinkerton croit ceux-ci d’origine assyrienne ou arabe[3]. Heeren paroît mieux fondé, en les faisant descendre des Éthiopiens, qui eux-mêmes, selon Diodore de Sicile, regardoient les Égyptiens comme une de leurs colonies[4]. Plus on remonte vers l’antiquité, plus on trouve de relations entre leurs pays respectifs ; même écriture, mêmes

  1. V. Josephe, Antiq., l. viii, c. vii, p. 2. Hudson, dans sa traduction latine dit Æthiopes in Mancipia (esclaves) ; le texte grec ne le dit pas, mais le fait présumer.
  2. p. 85.
  3. V. Modern Geography, in-4o London 1807, t. II, p. 2 ; et t. III, p. 820 et 833.
  4. L. iii, § 3.