Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/44

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il est propre aux travaux des mains[1].

On ne refuse point aux Nègres la force corporelle ; quant à la beauté, d’où la faites-vous résulter ? Sans doute de la couleur et de la régularité des traits ; mais sur quoi fondé veut-on que la blancheur soit la couleur privativement admise dans ce qui constitue la beauté, tandis que ce principe n’est point appliqué aux autres productions de la nature ? Chacun sur cet objet a ses préjugés, et l’on sait que diverses peuplades noires, transportant la couleur réputée chez eux la moins avantageuse au diable, le peignent en blanc.

Ce qu’on appelle la régularité des traits, est une de ces idées complexes dont peut-être n’a-t-on pas encore saisi les élémens, et sur lesquels, après tous les efforts de Crouzas, de Hutcheson et du P. André, il reste à établir des principes. Dans les mémoires de Manchester, George Walker prétend que les formes et les traits universellement approuvés chez tous les peuples, sont le type essentiel de la beauté ; que ce qui est con-

  1. Somering, § 74.