Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

testé est dès-lors un défaut, une déviation du jugement[1]. C’est demander à l’érudition la solution d’un problème physiologique.

Bosman vante la beauté des Négresses de Juïda[2] ; Ledyard et Lucas, celle des Nègres Jalofes[3] ; Lobo, celle des Abyssins[4]. Ceux du Sénégal, dit Adanson, sont les plus beaux hommes de la Nigritie ; leur taille est sans défaut, et parmi eux on ne trouve point d’estropiés[5]. Cossigny vit à Gorée des Négresses d’une grande beauté, d’une taille imposante, avec des traits à la romaine[6]. Ligon parle d’une Négresse de l’île S. Yago, qui réunissoit la beauté et la majesté à tel point, que jamais il n’avoit rien vu de comparable[7]. Robert Chasle, auteur du Journal du Voyage de l’amiral du

  1. T. V, IIe part.
  2. Bosman, Voyage en Guinée, 1705, Utrecht, lettre 18.
  3. Voyage de Ledyard et Lucas, t. II, 338.
  4. V. Relation historique de l’Abyssinie, par Lobo, in-4o, Paris 1726, p. 68.
  5. Adanson, Voyage au Sénégal, p. 22.
  6. V. Cossigny, Voyage à Canton, etc.
  7. V. Histoire de l’île des Barbades, de Rich. Li-