Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/53

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faits multipliés, que, dans des circonstances données, et les mêmes pour des Blancs et des Noirs, ceux-ci ne pourroient jamais rivaliser avec ceux-là.

Il s’objecte Épictete, Térence et Phèdre qui avoient été esclaves, et auxquels il eut pu joindre Locman, Ésope, Servius-Tullius ; à cette difficulté, il répond par une pétition de principe, en disant qu’ils étoient blancs.

Jefferson, combattu par Beattie, l’a été depuis par Imlay, son compatriote, avec beaucoup d’énergie, surtout en ce qui concerne Phillis Wheatley. Imlay en transcrit des morceaux touchans ; mais il se trompe à son tour, en disant à Jefferson que la citation de Térence est une gaucherie, attendu qu’il étoit, non-seulement Africain, mais Numide et pourtant Nègre[1]. Il paroît que Térence étoit Carthaginois. La Numidie correspond à ce qu’on nomme aujourd’hui la Mauritanie, dont les habitans descen-

  1. V. A topographical description of the western territory of north America, etc., by George Imlay, in-8o, London 1793. V. Lettre 9.