Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/57

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à cet égard, que l’écho des voyageurs[1]

La religion chrétienne est un moyen infaillible de propager et de maintenir la civilisation ; c’est l’effet qu’elle a produit et qu’elle produira partout. C’est par elle que nos ancêtres, Gaulois et Francs, cessèrent d’être barbares, et les bois sacrés ne furent plus souillés par les sacrifices de sang humain. Par elle se répandirent les lumières dans cette église d’Afrique, autrefois l’une des portions les plus brillantes de la catholicité. Quand la religion abandonna ces contrées, elles furent replongées dans les ténèbres. L’historien Long, qui s’efforce de persuader que les Nègres sont incapables de s’élever aux hautes

  1. V. The Guinea Voyage a poem, in 3 books, by James Field Stanfield, in-4o, London 1787. On me saura gré de citer le début du second livre.

    High where primeval forests, shade the land
    And in majestic solemn order stand
    A sacred station raises now it seat
    O’er the loud stream that murmur at its feet
    Of Niger rushing thro’ the fertile plains
    Swelled by the cataract of Tropic rains
    Long’ ere surcharged his turgid flood divides ;
    To burst an Ocean in three thundering tides.