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12 INTRODUCTION. [142]

(British Muséum, Reg. i. D. 2) recension b ; elle fut publiée par Ussher[1], et les leçons différentes de la recension vulgaire sont données par Lagarde et Swete[2].

La recension d’Hesychius a été préparée dans la deuxième moitié du IVe siècle, et elle était en grande estime en Egypte. Elle est conservée dans les manuscrits que Holmes et Parsons ont désignés : 44 (Zittau, A. 1. 1), 68 (Venice, S. Marc., Gr. 5), 71 (Paris, Nat. Reg. Gr. 1), 74 (Florence, Laur. Acq. 700), 76 (Paris, Nat. Reg. Gr. 4), 106 (Ferrara, Bib. Comm. Gr. 187), 107 (Ferrara, Bibl. Comm. Gr. 188), 120 (Venice, S. Marc., Gr. 4), 236 (Roma, Vat. Gr. 331). Les variantes du texte de ces manuscrits par rapport au Codex Vaticanus sont données par Holmes et Parsons[3].

La recension de Lucien a été préparée avant l’année 311 de J.-C., et a été en usage dans la région de Constantinople jusqu’à Antioche. Elle a été conservée dans les manuscrits que Holmes et Parsons ont désignés par 19 (Roma, Chigi, R. VI. 38), 93 (British Muséum, Reg. i. D. 2) recension a, 108 (Roma, Vat. Gr. 330) recension b. Le texte du manuscrit 93 (recension a) a été publié par Ussher[4]et par Fritzsche[5] avec les variantes des manuscrits 19 et 108 (recension b). Paul de Lagarde a tenté la reconstruction du texte de la recension de Lucien, d’après les manuscrits 19, 93 (recension a) et 108 (recension b) [6].

L’ancienne version éthiopienne du Livre d’Esther contenue dans les manuscrits n° 55 et 35 de la collection de A. d’Abbadie, et Add. 24.991 et Orient. 489 du Musée Britannique, contient toutes les additions A, B, C, D, E et l’appendice F ; il résulte de là que la version éthiopienne et sa révision ont été faites, non sur le texte hébreu, mais sur le texte des LXX. La même version éthiopienne suit de très près le texte grec des LXX ; l’interprète a traduit très littéralement le texte grec, de manière qu’il est presque toujours possible de deviner les mots grecs que l’interprète avait sous les yeux ; cependant dans quelques passages, surtout dans les additions B et D, l’interprète n’a pas bien compris le sens, et s’est borné à transférer les mots en la langue éthiopienne sans se préoccuper s’ils donnaient ou non un sens acceptable[7]. Dans la transcription de plusieurs noms propres et de quelques noms

  1. J. Ussher, De Graeca Septuaginta interpretum versione synlagma cnm libri Estherae editione Origenica et vetere Graeca altéra, 1655, 1695.
  2. Paton, The book of Esther, Edinburgh, 1908, p. 34.
  3. Paton, The book of Esther, Edinburgh, 1908, p. 36.
  4. J. Ussher, De Graeca Septuaginta interpretum versione syntagma cum libri Esiherae. editione Origenica et vetere Graeca altéra, 1655.
  5. Fritzsche, Esther ; duplicem libri textum ad optimos codices, Zurich, 1848.
  6. Librorum Veteris Testamenti canonicorum pars prior, graece, Pauli de Lagarde édita ; Gottingae, 1883, p. 504-540 ; Paton, The book of Esther, Edinhurgh, 1908, p. 37.
  7. Voir surtout E, 5-9.