chez V. Hugo, alors qu’elle est masculine, ou plutôt n’existe pas, à l’intérieur.
Les autres catégories de mots. — Les autres mots qui avaient un e après la voyelle tonique se sont montrés plus résistants. Musset, Hugo et d’autres après eux ont osé employer dans l’intérieur de leurs vers croient, voient, aies, fuient, rient comme monosyllabes :
En second lieu nos mœurs qui se croient plus sévères.
Se voient poussés à bout par sa guerre aux Rutules.
Avant que tu n’aies mis la main à ta massue.
Les mondes fuient pareils à des graines vannées.
Rient en dessous, mettant leurs masques de travers.
On ne saurait leur reprocher que d’avoir hésité à introduire cette réforme et de ne l’avoir pas généralisée. Ils avaient pourtant d’illustres devanciers dans Ronsard, Marot, Régnier, Baïf au xvie siècle, Malherbe, Corneille, La Fontaine, Molière au xviie :
Et la livrée du capitaine.
Toy qui levant ta veue trop haute.
Lassée d’un repos de douze ans.
Mantoue, tu ne vois point soupirer ta province.
Bon ! jurer ! ce serment vous lie-t-il davantage ?