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LA RIME


L’assonance. — Les vers de nos plus anciens poèmes n’ont pas de rimes, mais seulement des assonances. On dit que deux vers assonent entre eux quand leur dernière voyelle tonique est la même voyelle. Cette condition est suffisante, mais strictement nécessaire ; que les phonèmes ou sons qui suivent ou précèdent immédiatement cette voyelle se ressemblent ou soient absolument différents dans les deux vers, peu importe ; que les deux voyelles en jeu soient écrites de la même manière ou non, il n’importe pas davantage : l’orthographe n’a rien à voir en cette question ; mais il est indispensable que ces voyelles se prononcent pareillement, qu’elles aient le même timbre ; ainsi un o ouvert ne saurait assoner avec un o fermé.

La laisse. — En général ce n’est pas seulement à deux vers, mais à toute une série de vers, appelée laisse, que l’on donnait une même assonance, et les divisions en laisses correspondaient à celles du déve-