Mais les deux suivantes forment un tout indissoluble :
Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Quand le soleil rit dans les coins,
Quand le vent joue avec les foins,
À l’époque où l’on a le moins
D’inquiétudes ;
Avec Mai, le mois enchanteur
Qui donne à l’air bonne senteur,
Il nous revient, l’oiseau chanteur
Des solitudes.
Les strophes d’un nombre de vers plus considérable appellent toutes des observations analogues ; si longues qu’elles soient elles peuvent être bien liées d’un bout à l’autre ; mais souvent elles ne le sont pas. Même la strophe de douze vers imaginée par Victor Hugo est en réalité la juxtaposition d’une strophe de quatre et d’une de huit :
Longue nuit ! tourmente éternelle !
Le ciel n’a pas un coin d’azur,
Hommes et choses, pêle-mêle,
Vont roulant dans l’abîme obscur.
Tout dérive et s’en va sous l’onde,
Rois au berceau, maîtres du monde,
Le front chauve et la tête blonde,
Grand et petit Napoléon !