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HEURES SAVOUREUSES

Aussi sourit-elle à Léa :

— Ma chérie, tu ne sautes pas dans les bras de ton charmant fiancé ?

La jeune fille rougit pudiquement, mais ne s’en laissa pas moins aller avec un candide abandon sur la poitrine de François.

Touché de tant de bienveillance, il s’expliqua :

— Je quitte à l’instant mon ami, le marquis de Tipalas, un grand d’Espagne. Comme je passais, je suis venu déjeuner en votre harmonieuse compagnie.

La mère s’extasia :

— Comme il cause bien… on voit qu’il gagne vingt mille francs par an.

Cependant elle eut un regret :

— Ces riches sont très sans-gêne… me voilà obligée à la dépense… Hier soir il m’a déjà coûté vingt-neuf sous.

Une idée lumineuse traversa son esprit :

— Je regrette beaucoup que votre délicieux vin soit fini !

François salua :