Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/325

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trouveraient, ensuite, la nécessité qu’il y aurait, pour eux, de se grouper, pour manœuvrer avec économie l’outillage mis à leur disposition ; de leur faire comprendre ainsi, en unissant leurs efforts, tout l’avantage du travail en commun.

Sans compter que la mise en œuvre de l’outillage mécanique nécessitant de grandes étendues de terres, ils comprendraient la gêne des clôtures, haies ou bornes, l’impraticabilité des petites parcelles, la simplification du travail s’opérant sur de larges espaces ; ils seraient amenés à réunir tous leurs petits lopins.

Le travail fait ainsi en commun, ne tarderait pas, lui aussi, à habituer, ceux qui le pratiqueraient, à la mise en commun des produits, et se perdrait ainsi, graduellement, la notion de tien et de mien qui divise les hommes.

Les villes contribueraient à élargir ce communisme en leur continuant l’envoi des produits de leur industrie, vidant, à leur profit, les magasins qui regorgent : meubles, linges, vêtements, bijoux, vaisselle, batterie de cuisine, etc. Tout ce dont on n’aurait pas immédiatement besoin, pourrait être ainsi utilisé à habituer l’habitant des campagnes à recevoir et à donner sans trop compter.

Peut être, pour certains objets, y aurait-il nécessité, pour commencer de les leur proposer à titre d’échanges, en leur faisant la part large. Mais il est à croire que s’accoutumant à recevoir ce dont ils auraient besoin, sans emploi d’aucune monnaie, devenue inutile, ils ne tarderaient pas ; s’habituer à cette façon d’opérer.

Une fois assurés de toujours avoir, à leur dispo-