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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

mettent en travers du progrès ; que, par conséquent, les révolutions sont fatales et nécessaires.

Que tous ceux qui veulent sincèrement travailler à l’avenir de l’Humanité comprennent une fois pour toutes, que pour réussir dans leurs conceptions particulières, il ne faut pas qu’ils médisent de la Révolution et essaient de l’entraver ; elle seule peut leur permettre d’atteindre leur but, en empêchant le parasitisme d’étouffer le Progrès dans son germe ou le détourner à son profit.


Réformes ! réformes ! quand voudra-t-on reconnaître que les peuples y ont usé le meilleur de leurs forces, sans jamais rien obtenir, qu’ils sont las de lutter pour des utopies plus pernicieuses que celles de leur affranchissement intégral, puisque le seul reproche que l’on puisse faire à ce dernier, c’est d’être irréalisable, ce qui est une affirmation toute gratuite, puisqu’on ne l’a jamais tentée, tandis qu’il suffit de la réalisation d’une réforme pour en démontrer l’inanité.

On a reproché aux anarchistes d’être une entrave à l’émancipation pacifique des travailleurs, de s’opposer aux réformes. Double erreur, les anarchistes ne sont nullement les adversaires des réformes, ce ne sont pas les réformes elles-mêmes qu’ils combattent, ce sont les mensonges de ceux qui veulent les faire envisager comme un but aux