Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/170

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Montmartre ; mais dans les mêmes livres, il avait lu la description de tableaux grandioses d’ascensions, il avait toujours, depuis, rêvé à de semblables voyages. Aussi les suggestions du gros monsieur étaient-elles venues attiser ses désirs.

Puis, sans vouloir faire de morale, trop relative qu’elle est, changeant avec les latitudes, climats, mœurs et éducation — chose que mes petits lecteurs apprendront plus tard, lorsque, sortis de l’école ou du lycée où on leur apprend un tas de choses fausses, ils éprouveront le besoin de refaire leur éducation eux-mêmes, pour se décrasser le cerveau des niaiseries qu’on leur aura enseignées ; — je le répète, sans vouloir faire de la morale, il faut reconnaître que lorsqu’on a fait quelque chose qu’on n’aurait pas dû faire, on est assez mal satisfait de soi-même. Et cela vous rend pointu et fort grincheux, parce que, au lieu de franchement avouer ses torts, on aime mieux exhaler sa mauvaise humeur. C’est ce qui arriva à Nono.