Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/259

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D’autres n’avaient ni usines, ni champs, ni maisons, mais ils achetaient aux uns pour revendre aux autres, prélevaient un bénéfice sur chaque opération. À la fin ils devenaient énormément riches ainsi.

Et Nono hochait la tête, se demandant si les génies esclaves qui faisaient la puissance des baguettes d’or, n’étaient pas ceux qui travaillaient à l’usine, aux champs, payant la dîme pour manger, se vêtir, se distraire, se loger.

Vous me direz que voilà des raisonnements bien profonds pour un petit bonhomme de neuf ans. Mais c’est que Nono commençait à avoir vu pas mal de choses, et l’expérience mûrit, plus vite que les années encore.

Les journées se passaient ainsi, causant et travaillant.

Nono fit aussi connaissance de la ville, en allant rapporter le travail chez les clients, ou chercher les marchandises chez les fournisseurs.

Parfois aussi, le dimanche, lorsque le travail ne pressait pas trop, le tailleur sortait pour pro-