Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/260

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mener son enfant, Nono l’accompagnait. On faisait ainsi quelques promenades dans les beaux quartiers, admirant les richesses entassées dans les magasins.

Et, avec le temps, le jeune apprenti faisait des progrès dans son nouveau métier, se rendant utile au ménage, et l’ordinaire s’améliorait insensiblement. Un jour que le tailleur avait pu mettre une pièce d’or de côté, il donna à Nono une piécette d’argent. C’était un grand acte de générosité qu’il lui sembla accomplir, quoique la pièce remise à Nono ne représentait que la vingtième partie de ce que celui-ci lui économisait.

Ce n’était pas un mauvais homme, nous le savons déjà. Mais faisant travailler Nono, il lui semblait tout naturel d’en tirer profit. N’était-ce pas comme cela que ça se pratiquait en Argyrocratie ?

Si le travail continuait à abonder, il pourrait prendre un autre apprenti, puis des ouvriers, et en gagnant sur l’un et sur l'autre, il s’enrichirait lui aussi, et n’aurait qu'à choisir, soit à