Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/329

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ils virent venir sur la route deux archers à cheval, conduisant, enchaîné, un jeune gamin de leur âge.

Les deux soldats, ayant aperçu la source, y dirigèrent leurs chevaux pour les y faire boire, après avoir permis au petit garçon de s’y désaltérer.

Puis ayant aperçu nos trois voyageurs, l’un d’eux, d'un ton bourru, leur demanda qui ils étaient ? ce qu’ils faisaient ? où ils allaient ? où ils avaient volé le cochon qu’il traînaient avec eux ?

Mais Solidaria avait avisé à cela. Hans sortit de sa poche un papier qui leur donnait, au nom de Monnaïus, le droit de circuler sur les routes ; puis il fit remarquer à l’archer que le cochon était son ami, qu’il ne l’avait pas volé.

— N’est-ce pas, mon vieux Penmoch ? fit-il en le caressant ; fais voir à M. l’archer que nous sommes deux bons camarades.

Penmoch se serra contre les jambes de Hans, et fit entendre un rrouan !... rrouan furieux à l’adresse de l’archer, lui montrant les dents d’une façon terrible.