Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/246

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en loul géiùe luiinain. Le l;iit (1(> son t>s[)i'il (]ui linil. nons le reo(Minaiss()ns. par ihMriiir loul pnissaiil par l'ocdre (toujours l'oi-dri': ) la continnilc, rtMK-hauu'MKMil. la luvno- ralion des uloos, vU\\[ jilns un liilonntMuonl sublinu» que celle inluilion (pii n'hesilc jamais c[ va tli'oil a la décou- verte » (1).

Ainsi, il s'en laul de bien peu que Barbey d'Aurevilly décerne à lîutt'on la palme du mérite supérieur au XVIII'" siècle. Il n'est retenu, seml)le-t-il, dans son mou- vemenl de .uénérosilé que par une cortaini^ niiMlance, très romanli(|ue, à reiulroil des génies laborieux. N'importe ! D'avoir Iraversé tout le XVl^ siècle, si grand jusqu'en ses excès guerriers, et le siècle de Louis XIV, si noble en son liai'monie de chefs-d'œuvre, pour en venir à jeter le cri d'une admiration presque exaltée, en présence de Buft'on, — cela parait au moins surprenant. On ne s'explique guère que l'homme de 1S;:J0 ait de telles complaisances pour le naturaliste appliqué qui ne voyait dans le génie qu' « une longue patience ». 11 est à croire que le siècle des Montesquieu et des 'Voltaire se montrait bien pauvre aux regards de Barbey d'Aurevilly pour que le critique des PropJtètes du Passé soit allé porter ses honnnages à l'auteur du Discours sur le style, qui eût certainement condamné l'esthétique du romantisme. Je note seulement que Barbey sait un gré infini à Bufï'on d'être demeuré pur aristoci'ate, en un siècle de dérègki- ment social, et solitaire jaloux de son autonomie, à une époque de mêlée confuse. Cette attitude le dispose favorablement à l'égard d'un écrivain pour lequel on ne lui aurait pas prêté, à première vue. tant de sympathies.

(\) Les P/iiloxop/iPX el 1rs éiriruins it'lit/ifu r i-i\. Anivul. IS(it), [i. 219 et suiv.