coce, elles ne peuvent être entièrement mûres, et contiennent par conséquent moins d’amidon ou de parties nutritives ; en cet état, à demi-formées, elles sont aussi plus visqueuses, plus fermes et moins aisées à travailler que lorsqu’elles ont acquis leur entière croissance. Si vous ne les récoltez pas de vos possessions, et que vous soyez obligé de les acheter, vous les payez très-cher.
Ses avantages sont que vous pouvez, de cette manière, vous dispenser de feu pour leur dessication, sans avoir recours aux poêles, fours, étuves ; il suffit seulement d’affecter à cet usage ou de grandes chambres vuides ou des greniers, sur le carreau desquels, ou sur des planches, vous puissiez poser vos caisses chargées un peu plus légèrement de vermicels que lorsque vous les soumettez dans un four ; et alors ils sèchent naturellement ; de manière que vous pouvez, l’été, faire, votre provision pour l’hiver : le seul soin que cela exige, est de retourner ou remuer les vermicels une fois par jour. Il n’en faut que deux pour leur entière dessication, quand le thermomètre marque à l’ombre 18 degrés (alors au soleil il est de 31 à 32) et trois jours quand il n’est que de 14 à 15 : par une chaleur moindre, ou un tems humide, on risqueroit de ne pas réussir.
Si vous exposez vos caisses au soleil en plein air, elles sécheront proportionnellement plus promptement, et l’on n’a à appréhender que les pluies d’un orage qui viendroit subitement tout déranger (10).
