infini ; car on sait que plus une pâte est fermentée, et moins elle est de garde. Abandonnons sans regret ce rafinement inutile, et attachons-nous au vrai solide. Ne travaillons la pomme-de-terre que pour nous procurer, au besoin, un aliment quelconque, plus encore pour nos enfans que pour nous : vivre pour manger avec sensualité, étoit un des principes de l’ancien régime : l’inverse doit être celui du républicain.
Il est une chose à considérer dans l’usage qu’on peut faire de la pomme-de-terre desséchée, c’est d’en proportionner la quantité suivant la mesure de liquide dans lequel vous l’étendes, pour, d’un aliment sain et léger, n’en pas faire un qui soit trop épais et trop pesant, et ces proportions sont fondées sur le calcul suivant.
Si on apprête 80 onces, ou 20 livres de pomme-de-terre sèches, c’est comme si on vouloit se substanter d’un boisseau de pommes en verd que ces 80 onces représentent.
Si 40 |
onces ½ boisseau, ou 10 livres. |
Si 20 |
¼ b. 5 liv. |
Si 4 |
1 liv. |
Si 2 |
½ liv. |
En général il vaut toujours mieux que ces proportions soient gardées en moins qu’en plus.
D’après celte observation et les expériences que j’ai faites, j’ai trouvé qu’on pouvoit mettre une cuillerée