Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/319

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Nous connaissons un rebab absolument semblable à celui-ci, provenant de la Tunisie, qui appartient à M. Prosper Colas, marchand-luthier, à Paris, et dont la table est entièrement faite d’une feuille de cuivre.


sarôh
Le mot rebab est devenu depuis bien longtemps déjà une expression générique, qui s’applique à la plupart des instruments à archet de l’Afrique et de la Perse. Celui que nous venons de décrire est un des plus anciens modèles. Depuis on en a fait ayant des tables en bois et aussi des manches plus ou moins allongés.

Fétis va nous fournir la description et le dessin du sarôh indien, lequel est construit d’après les mêmes principes que le rebab africain, avec cette différence que les chanfreins des côtés sont remplacés par de grandes cavités, et que la peau représentant la table d’harmonie couvre à peine la moitié de la longueur de la caisse, dont tout le reste est complètement à jour :

« La longueur totale de l’instrument, dit-il, depuis l’extrémité de l’ornement de la tête[1] jusqu’au tire-cordes, est de 66 centimètres, et depuis le haut du cheviller jusqu’à l’extrémité inférieure, de 54 centimètres. Sa plus grande largeur est de 27 centimètres. Le manche et sa touche n’ont que 9 centimètres. Au-dessous de ce manche, la caisse présente

  1. Une sorte de trompe d’éléphant.