Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/89

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même Γ (SOL le plus grave) ; par l’application de l’index, elle donnera A (LA grave) ; du médiaire B (Si bécarre grave) ; de l’annulaire C dans le grave (UT grave).

« La seconde corde, qui, la première dans la vièle, est le bourdon des autres, ne rend que D (RÉ grave) ; et cela parce que, étant attachée en dehors du corps de la vièle, c’est-à-dire sur le côté, elle se dérobe à l’application des doigts ; mais les deux sons qu’elle ne peut rendre, c’est-à-dire E et F (MI et F grave), sont donnés à l’octave par les quatrième et cinquième cordes qui y suppléent.

« La troisième corde donne par elle-même (à vide) G ( SOL octave de SOL le plus grave) ; par l’application de l’index, a (LA octave de LA grave) ; par l’application du médiaire recourbé sur lui-même, ♭ (b) (SI bémol) et du même doigt tombant naturellement, b bécarre (Si bécarre) ; par l’application de l’annulaire, c aigu (UT aigu).

« La quatrième corde et la cinquième donnent par elles-mêmes d aigu (RÉ aigu) ; en appliquant l’index, on obtient e (MI aigu) ; par le médium, on a f (FA aigu) ; par l’annulaire g (SOL aigu) et par l’auriculaire on obtient double (LA aigu). Telle est la vièle, qu’elle embrasse la propriété de tous les modes, ainsi qu’on vient de le voir clairement. C’est la première manière d’accorder la vièle. »

D’après ce qui précède, les cordes à vide de la vièle devaient donner :

la 1re ou bourdon : la 2e : la 3e : la 4e et la 5e à l’unisson :

Avec l’application des doigts on obtenait donc l’échelle suivante :