Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/348

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Henry (Jean-Baptiste). — Paris, 1781-1831.

Né, en 1757, à Mataincourt (Vosges), près Mirecourt. Il vint s’établir à Paris, en 1781, dans les dépendances du couvent des moines Saint-Martin, où il resta jusqu’en 1788. À cette époque, il alla s’installer rue Saint-Martin, 175, (actuellement, 151). Bonne lutherie, dans laquelle il ne mit ni marque ni étiquette. Les instruments marqués à son nom l’ont été par ses fils. Il mourut à Paris, en 1831, âgé de soixante-quatorze ans.

Henry (Jean-Baptiste-Félix). — Paris. 1793 † 1858. Fils aîné et élève du précédent. Il fut établi successivement à Paris, rue Montmartre, 1817 ; à Bordeaux, 1823  ; à Marseille, 1825 ; puis, définitivement, à Paris, rue Fléchier, 1844, où il mourut en 1858. Ses instruments, de bonne facture, ne sont pas signés. Il en a fait un très grand nombre.

Henry (Charles dit Carolus). — Paris, 1803 † 1859. Second fils de Jean-Baptiste Henry, dont il fut l’élève et le successeur.

Il avait vingt-huit ans lorsqu’il fut appelé à diriger la maison fondée par son père. Très travailleur, il a produit quantité d’instruments, violons, altos et violoncelles, qui contiennent cette étiquette manuscrite :

Carolus Henry luthier,
rue Saint-Martin, N° 151 ;
fecit anno Dommi 18..

Belle lutherie supérieure à celle de son père ; vernis rouge. En 1817, il fit un violon-baryton, qui s’accordait une octave au-dessous du violon[1].

Henry (Octave). — Grenoble, xixe siècle. Fils de Jean-Baptiste-Félix Henry. Né à Marseille, en 1826. Il fut l’élève de

  1. Le baryton de Carolus Henry se joue placé sur l’épaule gauche, comme le violon.

    Un instrument analogue fut fait par Dubois, ancien contrebassiste de l’Opéra, qui le nomma violon-tenor. Il se joue placé entre les genoux, comme le violoncelle.