déjà été question, et qui était joueur de luth du Dauphin (Louis XIII) pour l’endormir.
Plus tard, en 1657, Louis XIV prit un maître de clavecin :
« Aujourd’huy, 14 du mois de février 1657, le Roy estant à Paris, S. M. prenant un singulier plaisir à entendre toucher le clavessin et à le toucher elle-mesme, elle a choisy le sieur Estienne Richard, pour lui montrer la méthode et l’a cejourd’huy retenu pour servir en qualité de maistre d’espinette ; veut et entend qu’il jouisse de celle charge[1]. »
Et un nouveau maître de luth :
« Pour les gages et entretenement du sieur Pinel, joueur de luth pour enseigner à S. M., 2 000 l.[2] »
Au début de son règne, il y avait trois organisations musicales bien distinctes à la Cour :
1o La Musique de la Chapelle, dont le directeur, qui était toujours un des grands dignitaires de l’Église, portait le titre de « Maistre de la Chapelle de Musique ». Il prêtait serment au roi, et recevait le serment de fidélité de huit chapelains et de cinq clercs[3].
L’exécution musicale était confiée à des « Maistres de Musique », qui ne furent d’abord que deux, servant par
- ↑ Archives nat., reg. O17, p. 163.
- ↑ État général des officiers, etc., 1657.
- ↑ « Le maistre de la chapelle de musique, M. l’évêque de Périgueux, qui prête serment au roy ; il a de gages 1 200 livres. »
« Il reçoit le serment de fidélité de huit chapelains pour les grandes messes et de cinq clers. » L’État de la France, année 1663, t. I. p. 12.
En 1702, le maître de la chapelle de musique était : M. Charle Maurice le Tellier, archevêque duc de Reims, premier pair ecclésiastique de France, commandeur de l’ordre du Saint-Esprit, conseiller d’État ordinaire, docteur et proviseur de la maison et Société de Sorbonne, abbé de Saint-Étienne de Caën, de Breteuil, de Saint-Bénigne de Dijon, de Saint-Rémy de Reims, de Saint-Thierry du Mont-d’Or et Bonnefontaine.
« Il a de gages 1 200 livres par les thrésoriers des menus, 3 000 livres pour sa bouche à cour, païés à la chambre aux deniers, et 1 500 livres au thrésor Roîal et autres appointemens. L’État de la France, année 1702, t. I. p. 36 et 37.